LA FÉE VIVIANE

 


La fée Viviane ou la Dame du Lac est un personnage des légendes arthuriennes, c’est elle qui donna l'épée Excalibur à Merlin qui lui, l’a remettra ensuite au roi Arthur.  Après la bataille de Camlann, elle guidera le roi Arthur Mourant vers Avalon (selon certaines versions de l’histoire) et vers l’Île aux pommes (selon d’autres auteurs) enchante Merlin, et éduque Lancelot du Lac après la mort de son père. Différentes versions de la légende arthurienne ont donné à la Dame du Lac divers noms tels que Viviane, Niniane, Nyneve ou Nimue.

Viviane vivait en forêt de Brocéliande, de Darnantes et de Briosque (dans lesquelles vivraient de nombreuses espèces féeriques comme les dragons) elle enleva le jeune Lancelot, après la mort de son père, le roi Ban de Bénoïc, mort de tristesse en voyant brûler sa chère ville de Trèbes, alors qu'il n’était encore qu’un enfant. Elle emmena l’enfant au plus profond d'un très grand lac duquel il crut ne jamais pouvoir ressortir, ignorant qu'il s'agissait là du « passage » obligé pour rejoindre le royaume merveilleux et caché d'Avalon, l'île sacrée, ultime refuge des prêtresses de la tradition celtique.

Viviane enseigna les arts et les lettres à Lancelot, lui insufflant sagesse et courage, faisant de lui un chevalier accompli. Un jour alors que son apprentissage tirait à sa fin, elle le mena alors à la cour d'Arthur au château de Camelot, pour y être adoubé, et le présenta aux chevaliers de la Table Ronde, dont il devint un des plus célèbre représentant.

Selon une des nombreuses variantes de la légende, Merlin succomba aux charmes de Viviane et elle lui demanda de lui enseigner ses secrets. Merlin apprit à Viviane pratiquement tout ce qu'il savait. Il lui transmit même le secret de l'emprisonnement éternel que lui-même ne savait pas défaire. Désireuse de garder son amant, Viviane usa du sortilège sur lui et l'emprisonna dans un arbre qui parait-il est encore en la forêt de Brocéliande. Ainsi ils vivent pour toujours dans la forêt, mais invisibles aux humains.

Selon une autre version : Viviane fit tourner neuf fois un voile magique autour de son amant endormi. Il devint ainsi son « amant éternel ». Puis, finalement, Viviane enferma Merlin dans une tour de verre.

Une autre variante fait de Viviane la responsable de la mort de Merlin. En effet, voulant préserver sa virginité des assauts répétés du vieil enchanteur, Viviane lui demande de l'initier à la magie. Dans le seul but de la conquérir, Merlin accepta, tout en sachant (grâce à son don prophétique) qu'elle causerait sa perte. Viviane l'enterra vivant dans une tombe grâce à un enchantement. Dans d’autre version de cette même histoire, la tombe sera figurée par un cercle de pierres magiques.

Après la mort de sa mère Ygraine, Viviane eut soin de Morgane, faisant d'elle une grande sorcière, tandis que Merlin l'enchanteur prit soin de l'éducation de son demi-frère, le futur roi Arthur.

Selon d'autres textes, Morgane n'est pas la demi-sœur d'Arthur mais sa sœur légitime et celle-ci ne fut pas élevée par Viviane mais elle aurait appris, elle aussi, sa magie du Grand Mage, Merlin. Et, toutes deux s'affrontent à l'aide de leur magie. Viviane protège Arthur, sa cour et l'idéal courtois et chevaleresque qu'il incarne, tandis que Morgane veut la perte de son frère et de sa belle-sœur, la reine Guenièvre.

Dans le cycle de la Post-Vulgate*, Viviane n’est pas celle qui donne l’épée. Celle-ci est offerte par une dame anonyme contre la promesse d’un service. Elle arrive un jour à la cour d'Arthur pour le demander : elle veut la tête du chevalier Balin pour venger un membre de sa famille, mais c’est finalement elle qui est décapitée par Balin. L’auteur révèle plus loin qu’il s’agissait en fait d’une personne de peu de valeur morale voulant venger, non la mort d’un parent, mais celle d’un amant illicite. Thomas Malory a repris la version de la Post-Vulgate.

*Le cycle Post-Vulgate ou Suite Post-Vulgate est un ensemble de récits anonymes en prose française ayant pour thème principal la quête du Graal par les chevaliers de la table ronde, rédigés probablement entre 1230 et 1240. Il est aussi appelé Roman du Graal.




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